Mégami avait donc été téléporté devant le Manoir de Luigi, son terrain. Ainsi que celui de Roy Reilly, son adversaire. Ou devrait-il dire plutôt ses adversaires. Combattre deux personnes en même temps au premier tour, décidément la chance n’était pas avec lui.
Pas grave, de toute façon il ne comptait pas sur la chance.
En revanche, il avait choisit de s’en remettre à Din, et Farore dans une moindre mesure. Il y a des objets dans un manoir, en toute logique, non ? Alors la télékinésie allait lui être très utile.
Il passa la porte d’entrée pour se retrouver dans ce grand hall. Il jeta un rapide coup d’œil dedans, puis emprunta les escaliers. Arrivé en haut, il vit une porte juste assez grande pour lui permettre de rentrer, mais bien large. Il la poussa, et se retrouva devant un deuxième escalier. Le propriétaire pourrait faire preuve d’un peu plus d’originalité. Un escalier en spirale, sans rambarde, qui menait au deuxième étage. Mégami allait donc commencer par explorer cet étage-ci.
Apparemment, ce combat allait débuter par une partie de cache-cache.
Ainsi, après être monté, il vit un mur en face de lui. Décidément, mieux valait ne pas être pressé dans ce manoir ou alors c’était le mur assuré. Mégami choisit donc de continuer son chemin vers la droite. Au dessus de lui, on pouvait voir le toit d’ardoise qui semblait sur le point de s’effondrer. Pourtant, les toits comme celui-là avaient la réputation d’être solide.
Sur les côtés, des tableaux en tout genre se trouvaient de part et d’autres des murs.

Mégami, après avoir marché pendant peu de temps, aperçut une porte fissurée à sa gauche. Il décidât donc de l’ouvrir.
La poignée tremblait.
Une fois la porte passée, Mégami se retrouva plongé dans l’obscurité presque totale, avec pour seule source de lumière la nuit qu’on pouvait voir depuis la fenêtre à plusieurs carreaux, dont un qui était cassé. Cela ne le dérangeait pas, lors de sa vie il avait passé beaucoup de temps dans les bois, la nuit. Cependant, dans le chemin qu’il avait prit auparavant, il y avait une lumière, certes faible, mais il y en avait une au moins. Même si on ne savait pas tellement d’où elle venait.
Où était passée l’arène ? Il l’ignorait, mais depuis qu’il s’était inscrit dans ce tournoi, plus rien ne l’étonnait, du moins il le pensait.

La lumière qui passait à travers la fenêtre éclairait une bibliothèque, avec des livres très serrés dedans tellement ils prenaient de place.
Mégami voulut en prendre un. En effet, les livres avaient été un de ses seuls compagnons durant plusieurs années de sa vie. Mais le seul livre qu’il prit n’avait que des pages vierges comme contenu, de plus il était en train de moisir.
Dans cette pièce, Mégami réussit à discerner un fauteuil et une lampe cassée sur une petite table juste à côté.
Il entreprit de continuer de continuer l’inspection des lieux, notamment en allant voir la pièce qui se trouvait juste à côté de la bibliothèque. Un salon. Il remarqua donc une télévision, quelques fauteuils et autres chaises, ou encore des autres objets de moindre importance comme des vases, des dés, des jetons, des cartes...
Aussi Mégami retourna dans la bibliothèque tout en marchant sur un plancher miteux, qui grinçait à chaque fois que son petit doigt bougeait. Bonjour la discrétion
Il aimait la compagnie des livres, et ses opposants n’allaient surement pas tarder à se montrer après ces quelques minutes de visite.

Il prit place debout, au centre de la pièce, face à la porte, et attendit, la main sur le manche de son épée.

« Bon, eh bien... que la Triforce soit avec moi. »

Mégami attendait, face à l’unique porte de la salle. Néanmoins il s’était senti observé, tout en sachant que cela était impossible.
Un bruit de coup résonna dans ses oreilles. Coup de pied contre un objet, pas très lourd. Et qui venait de derrière... derrière ?

Mégami se retourna, pour finalement voir un livre qui se rapprochait de lui à toute vitesse, et qui n’était plus qu’à 50 centimètres de son visage. Heureusement pour lui, la vitesse, ça le connaissait.
Il esquiva le livre grâce à ses réflexes améliorés. Le premier livre d’une longue série plutôt. Ainsi, trois livres lancés disgracieusement volèrent vers lui. Mégami sortit son épée basique de son fourreau, trancha le premier, esquiva le deuxième et trancha également le troisième. Il put voir que son agresseur était entre deux étagères. Mais comment avait-il pu venir ? Mégami n’était ni aveugle ni sourd, il aurait remarqué sans aucun doute si quelqu’un était passé par la porte. Et il n’avait rien entendu non plus qui était susceptible de s’être cassé, brisé. Cela voudrait donc dire que cet être qui se tenait devant lui était en quelque sorte un fantôme, avec un corps immatériel. Pourtant, son adversaire n’était-il pas en train de donner des coups dans des livres ?
Il fallait vérifier ceci.

Cependant, Mégami, détournant trop son attention en faveur de sa réflexion, fut touché par un livre dans le ventre. Il fut surpris par la violence du coup, qui le déséquilibra et l’empêcha d’éviter l’ouvrage suivant convenablement, qui passa tout près de son œil gauche pour frapper son oreille pointue. Il dut se défendre contre une attaque en masse d’œuvres littéraires, franchement si on lui avait dit ça un jour il aurait bien ri. Mais l’heure n’était pas à la rigolade. Mégami dégaina donc son épée laser. Il devait être prudent, il n’avait jamais eu l’occasion de s’entraîner avec cette épée. Epée classique dans la main droite, épée laser dans la main gauche, il fit face à cette déferlante de livres. Heureusement, ce n’était que le début du combat, il aurait surement eu plus de mal si cela s’était passé plus tard.
Ainsi Mégami, esquivant, découpant, tranchant les « armes » de son ennemi maîtrisa difficilement la situation. Touché au bras droit, les coups de son épée de fer devinrent plus lents.
Seulement quelques secondes ne se passèrent pour que toutes les actions citées ne se produisent. Et au bout de ces quelques secondes, l’épée laser, qui allait encore séparer un livre en deux parties, se bloqua sur l’un deux. Ce livre, bien que gêné par ladite épée, forçait dessus. Comment un livre était capable de faire ça ? Mégami découvrit alors des morceaux de papiers dans l’ouvrage ressemblant fortement à des dents, dents qui mordaient l’épée. Le marque-page rouge se levait de lui-même et ondulait, telle une langue de serpent. On aurait dit que la reliure du livre regardait l’Hylien. Celui-ci, bloqué par l’agresseur de papier, vit les congénères de ce dernier filer vers lui.
C’était donc maintenant ou jamais.
Tout en continuant à parer la même attaque, Mégami fit appel à ses pouvoirs psychiques, le plus discrètement qu’il pouvait.
Grâce à sa télékinésie, Mégami, dans un premier temps, stoppa les livres voltigeant dans sa direction, puis exécuta un retour à l’envoyeur. Il n’eut pas trop de mal à le faire grâce à sa télékinésie de niveau 2, le seul obstacle restait toujours ce livre, le même.
Dans un deuxième temps, Mégami se concentra sur les deux étagères entre lesquelles se tenait le renard, en tentant de masquer le plus possible ce qu’il faisait. Son psychisme lui permit de faire tomber ces deux étagères vers la gauche, obligeant ainsi celle de droite de s’étaler de tout son poids sur Roy Reilly 2. Enfin, Mégami doutait que cela se passe aussi simplement.
Pour finir, il donna un coup d’épée avec son bras droit endolori sur le bouquin carnivore, qui ne fut non pas découpé, mais projeté en direction d’un mur de la salle.
Mégami, ayant encore un peu le souffle coupé suite à son premier choc, fit tant bien que mal un bond en arrière pour avoir, et le livre semblant avoir une volonté propre, et le renard prit entre deux feux dans son champ de vision. Son dos contre le rayon qui se trouvait derrière lui.

Il était maintenant le temps de voir si oui ou non, son opposant avait un corps immatériel.

La mitraillette littéraire avait visiblement eut les effets escomptés, parvenant à tenir l'adversaire des renards en haleine pendant quelques minutes. Cela permit en plus au Téoteclyte de voir les ressources de l'ennemi : une épée de fer, une épée laser et apparemment un don de télékinésie ou autre qui s'en rapprochait. En effet, il n'échappa pas à l'ascensionné le fait que certains de ses livres s'arrêtaient net avant de repartir vers lui. Il n'eut pas le temps de bien voir comment cela s'était passé, mais vu que Megami ne s'était pas protégé plus tôt, un champ de force répulsif était une hypothèse à écarter. N'ayant aucun autre indice, il se basa donc sur l'idée de la télékinésie.

*C'est... tout ? Juste un télékinésiste ? C'est sur CA qu'on est tombé ? Il a intérêt à avoir des ressources cachées ce mec.*

Ce surplus de confiance fut mal placé, à peine les livres furent-ils esquivés que le grincement des étagères se fit entendre. Switchant de ce plan à celui des rêves, le Téoteclyte esquiva in-extremis les deux armoires.

« Nan mais oh ! Tu t'es pris pour qu... ! »

SPLUITCH ! Interrompu en plein dans sa phrase, le contrôleur de l'imagination fut frappé par son livre ensorcelé qui fut éjecté par Megami, le tout s'écrasant contre le mur de la bibliothèque. Il fallut quelques secondes aux deux protagonistes pour se remettre de ce choc assez... rude. Une fois que le livre se remit à flotter en se décollant du mur, on put voir un Téoteclyte complètement écrasé, ne faisant plus que 0,7 cm de largeur, tel une crêpe que l'on aurait lancée pour tapisser le mur visé.

« Ch'ma sp'as m'uste ! » dit-il avec son corps complètement aplati.

Se décollant du papier peint, il prit un aspect jaunâtre et pâteux, se transformant presque totalement en une véritable crêpe !

*J'ai toujours rêvé de rendre réel toutes ces conneries qu'on voit dans les dessins animés. Et maintenant que je lui ai montré ce qu'est une crêpe ascensionnée...*

Le livre enchanté usa de sa langue pour enrouler la crêpe parfumée au Téoteclyte tel une sarbacane, avant de la placer dans sa gueule.

« Eh dis moi ! Tu les manges avec quoi tes crêpes toi ? Parce que tu es servis ! »

Le Téoteclyte sonda l'imagination de son adversaire, pour envoyer un jet puissant et continu de... De quoi ? Et bien ce n'est pas à moi de le dire ! Alors Megami ? Nutella ? Sucre blanc ? Roux ? Sirop d'érable ? Miel ? C'est se sont tes goûts et ton imagination après tout ! Espérant que l'allusion plus qu'évidente aux crêpes permette à Megami de repenser à ce plat que la plupart des gens aiment, le Téoteclyte se mit à tirer en continu avec ce qu'il put trouver dans l'imagination de l'épéiste adverse. La question désormais était de savoir si cet assaut serait suffisant pour que Megami recule pile à l'endroit où se trouve le second livre vivant, bien ouvert, et n'attendant qu'une chose... Que Megami lui marche dessus par accident pour lui broyer la cheville.

Pendant ce temps, le renard des origines était encore en train de trafiquer le manoir selon ses désirs. Il fut obligé de mettre à son doigt l'un de ses anneaux. En effet, ayant dispersé son énergie sur la plupart des objets d'art de la bâtisse, il commençait à s'affaiblir progressivement. De plus, il avait désormais pu comprendre l'ensemble de l'architecture, trouvant les poutres maîtresse et les zones de portance. A chacun de ces endroits, il déposa une puissante charge d'énergie qu'il laissa au repos. Actuellement, 2 charges seulement purent être placées, pour 6 zones à exploser.

*Tant que mon alter-égo l'occupe, il ne pourra rien faire contre moi.*

[HS : Post pas génial, je ferai mieux quand on aura commencer à combattre réellement.]

Qu-quoi ??
Il se passait quoi là ?
Mais quel était ce déliiiiiiiire ?!

« Ch'ma sp'as m'uste ! »

L’épéiste était tout simplement médusé.
Récapitulons. Le livre projeté avait atterri sur Roy Reilly 2, qui s’était écrasé, au sens propre, contre le mur. A ce moment, il ne faisait que quelques millimètres d’épaisseur. Puis, le livre l’avait... enroulé après qu’il ai prit une couleur jaune. Et maintenant, ce même livre le menaçait avec une sarbacane. Tout était normal, non ?

NON ! Rien n’était normal ! Quel était ce clown ? Ca faisait longtemps que Mégami avait autant manqué de sang-froid.

« Eh dis moi ! Tu les manges avec quoi tes crêpes toi ? Parce que tu es servis ! »

En plein combat, il lui demandait ça. Son adversaire était-il sérieux ? De toute façon, Mégami n’aimait pas les crêpes, cependant, les gaufres au miel étaient son truc. Et puis mince, pourquoi il pensait à ça lui !
Cependant, un quart de seconde suffit pour exaucer ses pensées. Mégami fut assailli par une armée de gaufres au miel qui sortait à grande vitesse de la sarbacane.

« Mais qu’est-ce que... »

PAF ! Sa phrase ne put aller plus loin car il reçut une gaufre en plein visage. Mégami eut alors le réflexe non pas d’affronter la nourriture, mais de se réfugier derrière un rayon. Cette mitraillette à gaufres au miel allait-elle s’arrêter un jour ? Il ne le savait pas...

En tout cas, il était dans la mélasse.
...
Aussitôt pensé, aussitôt fait. Une énorme quantité de sirop épais et sucré remplaça l’attaque des gaufres.
Mégami ne pouvait pas rester longtemps derrière cette armoire, il suffisait que son adversaire fasse surgir quelque chose de plus lourd ou mette plus de puissance au jet de mélasse et s’en était fini.
D’ailleurs, ils étaient bien deux à l’origine, non ? Où était le deuxième ?

Cependant, encore une fois, il fut interrompu dans ses pensées car le l’expulsion du liquide ayant été devenue plus puissante, la vieille étagère ne tarda à plancher elle aussi, et Mégami dut se retirer avant qu’elle ne tombe, le laissant à découvert. Il revint à la même place qu’avant qu’il ne se soit caché derrière le rayon. Mais ce n’est pas vrai, quand est-ce que ce jet allait s’arrêter ? Un peu d’air !

Et d’un coup, la mélasse, qui avait presque inondé la zone des deux adversaires, s’arrêta pour laisser place à une brise agréable. Ni une ni deux, Mégami profita de ce moment de répit pour contre-attaquer. Ses mains devenues collantes à cause des deux liquides, l’Hylien préféra se servir de sa télékinésie. Il projeta les livres du rayon qui était derrière lui vers cet être qui, à ce qu’avait remarqué Mégami, était donc immatériel. Enfin, le paladin courût en direction de la porte fermée. Cela lui prendrait environ quatre secondes pour l’atteindre, l’ouvrir et la passer.
S’enfuir n’était pas dans les habitudes de l’épéiste, mais il devait retrouver le deuxième Roy Reilly. Il ne restait plus qu’à espérer que son adversaire soit assez occupé pour ne pas l’empêcher d’ouvrir cette porte avec un de ses tours de magie...

[Euh, j’suis pas très fier de ce que j’ai sorti là... je te laisse choisir pour la fin, si ton perso laisse le mien passer la porte ou non.]

Des gaufres au miel, de la mélasse, et des courants d'airs. Voila ce qui était sortit de l'esprit de Megami pour lui être relancé de manière offensive. L'épéiste put d'ailleurs profiter des courants d'air pour sortir de la bibliothèque, ce qui était loin d'être dérangeant. Le Téoteclyte reprit sa forme habituelle dans un "Plop !" des plus amusants en mettant son pouce dans sa bouche et en soufflant excessivement fort. Son adversaire ayant quitté la pièce, le Téoteclyte annula toutes les probabilités qui avaient étés lancés dans cette pièce. Ainsi donc, bien que le bazar causé par leur combat était toujours présent, toutes les créations du renard de l'imagination s'évanouirent, lui permettant ainsi de se reposer un peu en limitant l'utilisation de ses pouvoirs.

Néanmoins, il n'en avait toujours pas finit avec l'épéiste. Il entendait sa respiration saccadée qui trahissait sa position. C'était une grave erreur pour lui d'être resté collé à la porte après l'avoir fermée, mais le Téoteclyte ne comptait pas profiter de cette occasion. A la place, il se déplaça pour atterrir brusquement, le corps entier à l'envers, en face de l'épéiste. Par réflexe, celui-ci dégaina sa lame pour trancher dans le vif, coupant net sa tête et son bras gauche.

"Aaaaah !"

Surpris par une telle attaque, la tête du renard s'entrechoqua contre celle de Megami avant que le corps en morceaux de la créature ne s'effondre au sol. La tête continuait pourtant de sourire et se mit donc à lui parler.

"Mais enfin il ne faut jamais rien faire sur un coup de tête ! D'ailleurs, est-ce que tu pourrais me donner un coup de main ?"

La blague était tellement stupide que le renard ne put s'empêcher de rigoler comme un débile quelques secondes après.

"Non ok je déconne. Mais euh, juste une chose. J'suis pas censé pisser le sang là ? Attends merde on la refait !"

D'un claquement de main gauche, le Téoteclyte reprit sa place dans les airs et mima la scène une seconde fois en se passant lui même au ralenti et en libérant des flots de sang sur le sol et les murs.

"Mwaaaaaaaaaaaaaaaaah......aaaaaaaaaaah.......aaaaaaahh !"

Le résultat était absolument affreux, mais il se dissipa bien vite heureusement, le faux sang se transformant rapidement en un gaz noir qui s'évapora rapidement, ramenant les morceaux de Téoteclyte à leur état d'origine sur le sol.

"Bon allez, assez déconné. Nous savons très bien que ce qui t'intéresses dans notre duel c'est avant tout le combat au corps à corps. Pendant que je t'occupais, mon autre moi a préparé le terrain. Il est temps que vous vous rencontriez."

Le bras coupé du Téoteclyte fit alors apparaitre des lunettes noires qu'il lança à Megami. Les lunettes se collèrent presque instantanément à la tête de l'épéiste, l'obligeant à subir cet énième fantaisie jusqu'au bout. L'intérieur des lunettes fit apparaitre un écran sur lequel le Téoteclyte posait en récitant le dialogue suivant :

Mission Impossible

"Votre mission si vous l'acceptez est de retrouver et de battre ce renard : Roy Reilly. Il est actuellement stationné au centre du hall de la maison dans laquelle vous vous trouvez. Pour le rejoindre vous allez devoir traverser la maison en évitant les pièges que son compère et lui même ont semés. Une fois arrivé sur place vous pourrez enfin le combattre en face à face sans que son complice ne s'en mêle. Le seul moyen de parvenir en demi-finale est donc de le battre avant que vous ne soyez vous même à bout de force. Ce message sera automatiquement retiré de votre visage dans 5 secondes lorsqu'un bras gauche décapité vous enfoncera un doigt dans le cul pour vous faire hurler et donner le signal de votre départ. Bonne chance."

L'écran s'éteignit alors, laissant les lunettes collées au visage de Megami, tandis qu'un bras zombifié s'apprêtait à accomplir sa terrible sentence...

[Je fais agir Link avec la décapitation, si ça ne va pas je modifierai, mais disons que là j'étais dans un bon trip. xD]

Inspirer, expirer, inspirer, expirer...
L’Hylien devait absolument retrouver son calme. Perdre son sang-froid était surement la première erreur à ne pas faire dans ce genre de situation.
Mais comment ? Ce clown était tout simplement... invraisemblable ! Son manque de sérieux n’avait d’égal que sa bizarrerie !
Tous ces trucs tellement improbable qu’il faisait... d’où il tenait ça ? D’où ?

-Ce message sera automatiquement retiré de votre visage dans 5 secondes lorsqu'un bras gauche décapité vous enfoncera un doigt dans le cul pour vous faire hurler et donner le signal de votre départ. Bonne chance."

Alors là vieux pépère, tu rêves
Mégami se retourna, trancha tous les doigts de la main zombifiée, puis parti en direction du hall. Depuis quand un adversaire dévoilait-il sa stratégie ? Mais au vu de son sérieux, cela n’était pas si étonnant.
De toute façon Mégami avait déjà l’intention de se rendre dans le hall, même avant que cette créature étrange ne le lui dise.

Non, sérieusement, ce n’était pas un combat ce qu’il venait de faire. Un cabaret, d’accord !

Mais quels pouvoirs étranges son prochain adversaire allait-il avoir ? Qu’est-ce qui prouve qu’il ne peut pas exister pire que ce rigolo ?
Car s’il ne l’avait pas tellement affaibli physiquement, le moral lui en avait prit un coup. Une grande perte de contrôle de soi, voilà ce qui était arrivé à Mégami. Il faut dire que lorsqu’on se bat contre quelqu’un qui s'aplati comme une crêpe et vous lance des gaufres au miel et une sorte de confiture, il y a de quoi se poser des questions.
Bon sang, le paladin avait dû tomber sur le pire adversaire parmi les sept.
D’ailleurs, où en étaient les autres ? Oh, et puis c’était bien le cadet de ses soucis.

Mégami arriva dans le hall. Cette petite transaction lui avait permit de s’essuyer les mains pleines de sirop de glucose et de saccharose sur les murs. De toute façon, le manoir était déjà miteux.
Comme son acolyte l’avait dit, le nouvel adversaire se tenait au centre. Bon, droit, les pieds bien à plat sur le sol... espérons qu’il y ai moins de problèmes d’analyse.
Celui-ci semblait également plus sérieux. Mais qu’avait-il fait pendant le combat ? D’après l’autre lui, il fallait faire attention aux pièges. Mais fallait-il l’écouter ?

Il ne fallut pas longtemps à Mégami, qui était toujours en haut de l’escalier, pour utiliser son pouvoir psychique et envoyer une dizaine de tableaux de peinture en direction de l’hybride renard. Une attaque au corps à corps précipitée pouvait être fatale.
Mégami n’avait pas aimé montrer tout ce qu’il lui était possible de faire pendant les premières minutes du combat, cela lui donnait un désavantage certain. Donc, maintenant, rien ne servait de continuer à cacher un maximum ce qu’il faisait. Il fallait attaquer efficacement, et en premier pour avoir l’initiative.

Aïe. Les tableaux envoyés n’avaient pas fait mouche. Cela était retourné à l’avantage de son adversaire, qui leur avait donnés vie.
Etait-ce un pouvoir ? Pouvait-il donner vie à des personnages dessinés ? Etait-ce la même chose pour l’écriture ?

De toute façon, il ne valait mieux pas y penser pour l’instant. Aussi, l’hybride renard donna des explications à Mégami.
Sérieusement, ils le prenaient pour un demeuré à lui donner des indices comme ça ?

Bon, d’un côté... il était vrai que cela ne l’aidait pas beaucoup...
« Faire preuve de respect » ? « Chaque artiste a des défauts » ?
A vrai dire, la peinture c’était pas vraiment le truc de Mégami, donc pour le respect on repassera. Ensuite, il parlait de défauts. Si chaque artiste a des défauts, ils doivent être représentés sur la toile. Mais de quels défauts parlait-il ?

Et pendant que quatre des cinq toiles, un chevalier en armure, un vase avec des fleurs rares, une petite fille et son bilboquet, et un fantôme, s’avançaient vers Mégami, lui réfléchissait à cette énigme.
D’après ce que lui avait affirmé son adversaire, y aller au corps à corps de manière irréfléchie ne suffisait pas. Lui-même avait dit à Mégami qu’il valait mieux utiliser la télékinésie.
C’était gentil de donner une énigme comme ça, impossible à résoudre mis à part pour celui qui la posait. Et pourtant, Nayru sait si Mégami savait résoudre une énigme...

Bon, de toute évidence, le vase et la fillette n’allaient pas poser de problèmes. C’est pour le fantôme et le chevalier que ça allait être compliqué.
Mégami recula, pour se trouver le dos contre le mur.
Réfléchissons. Quel défaut, quelle erreur un peintre aurait-il pu commettre ?
L’armure du chevalier. Elle n’était pas reluisante quand elle s’approchait des lumières. Elle semblait être très lourde et faite avec du mauvais métal. L’eau pouvait faire des dégâts à un métal pareil, et Mégami regarda en direction du vase.
Certes, dedans on y trouvait de l’eau, mais pas assez, et puis une armure ça ne rouille pas en quelques secondes, mais il y avait une autre solution.

Mégami trouva donc une première solution, et, usant de son pouvoir de télékinésie, il fracassa le vase sur le torse du chevalier, donc sur l’armure, ce qui eu pour effet de déséquilibrer ce guerrier sous le choc, puis l’eau se déversa sur une bonne partie de l’avant de l’armure.
Le vase avait été mis hors-combat, et le chevalier allait bientôt être immobilisé. Les armures comme ça, peut soignées, n’étaient pas étanches à l’eau. Cette eau qui allait créer des frictions dans les articulations de l’armure l’empêchera de bouger, car à chaque fois qu’il remuera, sa peau sera pincée par les maillons de la cotte de mailles.
Quant aux fleurs, elles n’étaient plus une menace sans le vase.

Il restait plus que deux ennemis. Finalement l’un de ceux que Mégami craignait s’était laissé avoir facilement, mais il restait le fantôme. Comment faire pour toucher quelque chose d’immatériel ?
Car contrairement à Roy Reilly, un fantôme l’était bel et bien, en aucun cas un fantôme ne pouvait toucher un objet, quel qu’il soit.
Il y avait des fantômes dans la plaine d’Hyrule, Mégami en avait entendu parler. Mais ils ne ressemblaient en rien à celui qui se trouvait devant lui en ce moment même.
Ceux que Mégami connaissait étaient plus petits, plus massifs, ils avaient des couleurs et ils possédaient une lanterne.
Celui-ci était un peu plus grand que Mégami, plus fin, et il était tout blanc, comme si on l’avait recouvert d’un grand drap de cette couleur, bien que transparent.

Mégami se mit à réfléchir à toute allure. Il parait que l’angoisse accélère la réflexion et améliore les capacités physiques.
Cependant elle avait tendance à faire perdre le contrôle que l’on avait sur ses pouvoirs psychiques, le plus important. Il devait donc tenter de rester tout de même calme.

Admettons qu’il y ai un fantôme d’Hyrule devant lui. Quels étaient les endroits où ils n’approchaient pas ?
Les endroits trop inaccessibles, comme le village Goron par exemple.
Les endroits où quelque chose leur faisait peur. Ce n’était que l’hypothèse de Mégami, mais il avait toujours pensé que les fantômes avaient peur des chevaux, et que c’était pour cette raison qu’ils ne s’approchaient jamais du ranch Lon-Lon.
Enfin, le seul endroit auquel ils n’étaient jamais allés, les jardins et la cour du château d’Hyrule. Et ce n’est pas les quelques gardes présents qui les empêcheraient d’y aller.
Sa mère lui racontait souvent des histoires sur les divinités, la famille royale, le peuple Sheikah...
Or, elle lui avait dit un jour qu’on racontait que, la princesse Zelda allant souvent jouer dans les jardins du château y compris la nuit, la famille royale avait trouvé quelque chose qui neutralisait les fantômes.
Cette chose c’était...
Non. Impossible. Il était impossible d’avoir autant de chance.
Cette chose c’était une variété de fleurs extrêmement rare, qu’on appelait « Fleur de sang ». C’était une fleur du plus rouge qu’il était possible de trouver, elle privait les fantômes de leurs pouvoirs, et lorsqu’ils s’en approchaient trop près, les plongeaient dans une agonie sans pareille. Enfin, si une de ces fleurs les traversait, le fantôme disparaitrait.

Et ces fleurs qui étaient dans le vase... des fleurs de sang, aucun doute possible.

Etait-ce un miracle ? Etait-ce un heureux hasard ? Etait-ce son adversaire Roy Reilly qui avait voulu ça pour le tester ?

Quoi qu’il en soit, le paladin se devait d’agir, et vite. Les deux personnages n’étaient plus qu’à trois mètres environ de lui.

Mégami utilisa sa force télé-kinésique pour prendre à distance une fleur de sang, puis retirer le bilboquet de la petite fille de sa main, et lui donner la fleur de sang à la place.
La fille, au début surprise, ne tarda pas à voir son cher bilboquet virevolter dans les airs, derrière cet étrange drap blanc-transparent.
Tout ce passait comme le jeune Hylien l’avait prévu. La jeune fille courut vers son bilboquet pour le rattraper, et, lorsqu’elle fut à environ un mètre du fantôme, ce dernier fut prit de convulsions, qu’il était facile de juger terribles à sa vue.
Ne pouvant plus bouger, il tourna la tête, ou plutôt ce qu’on suppose être la tête vers la droite, vers la petite fille au bilboquet, et, alors qu’elle le traversait pour récupérer son bien toujours dans les airs, il disparut dans u nuage de fumée blanche, comme prévu.

Il ne restait plus maintenant que la jeune fille, sautillant sur place pour attraper son jouet.
A un instant, Mégami fut tenté de la trancher en deux avec l’épée du chevalier précédemment vaincu, et désormais complètement immobilisé. Mais il se ravisa.

S’il pouvait faire du mal à un chevalier, c’est parce qu’il avait décidé de s’engager et de mourir pour son camp. S’il pouvait casser un vase, c’est parce que c’était un objet. S’il pouvait faire disparaître un fantôme, c’est parce qu’il était déjà mort.
En revanche, cette petite fille, bien qu’elle soit tout droit sortie d’un tableau, Mégami ne put pas savoir si elle revivait véritablement ou pas. Si c’était le cas, alors elle n’avait jamais voulu combattre de toute manière.
Apparemment, ses émotions étaient toujours en place, mais le Hylien combattait quelqu’un qui était plein de ressources. Rien ne l’étonnait dès à présent. Du moins c’est ce qu’il espérait.

Finalement, Mégami décida de projeter le bilboquet loin dans le couloir de droite.
Ainsi pendant que la fillette courait pour le rattraper, Mégami emprunta le couloir de gauche.

Il avait réussit à surmonter cette épreuve, mais ce n’était pas encore fini, loin de là. D’après son adversaire, qui n’avait jusqu’à présent pas menti, il allait devoir passer des barrières d’énergies. Et passer des salles qui exploseront quand elles sentiront sa présence.
Ce manoir était déjà en piteux état, le faire exploser serait risqué, autant pour Mégami que pour Roy. Mais il n’avait de toute façon pas le choix.

Ca ne faisait que quelques minutes que ce combat avait commencé. Mais l’épéiste avait déjà montré absolument tout ce qu’il savait faire, contrairement à son adversaire qui n’avait montré qu’un quart de sa puissance, le reste demeurant un mystère.
Cet affrontement allait déjà avoir son dénouement, dans peu de temps.

Mégami ouvrit la porte qui se tenait face à lui, quittant le hall.
Avant d’entrer, il prit le temps d’inspecter les lieux. Une salle à manger. Une salle à manger tout ce qu’il y a de plus normal, mais assez grande tout de même.
Il n’y avait qu’une seule porte, qui se trouvait en face de celle de Mégami. Il devait être rapide, sans quoi tout s’effondrerait sur lui. C’était si calme dans le hall. Le calme avant la tempête comme on dit. Et ça ne loupa pas.
A l’instant précis où le bout de son pied toucha le sol de la pièce, Mégami entendit un énorme « BOUM ». Les murs s’affaissèrent, le plafond s’effondra, tous les objets dans la salle à manger voltigèrent.
Le jeune Hylien encore seulement près de l’entrée courut le plus vite possible.
Il évita une grande chaise qui s’apprêtait à l’écraser, et pas une seconde de répit, dégaina son épée laser puis trancha la porte d’un placard qui se trouvait dans son chemin, tout en glissant par terre pour esquiver une poubelle qui aurait bien pu l’assommer. La moitié du chemin parcouru, un débris du plafond s’écrasa sur une grande table en bois ce qui eut pour effet d’envoyer des morceaux de bois un peu partout, que Mégami stoppa grâce au psychisme. Il continua sa route, quand soudain il reçut comme un coup de jus, mais bien plus violent. Il trébucha sur le coup, et regarda en arrière ; il venait de franchir une des barrières de Roy Reilly.
Roulant sur le côté pour éviter un bout de plafond, il se releva alors que les murs se penchaient de plus en plus. Un morceau du mur de droite tomba alors droit sur lui, Mégami utilisa ses pouvoirs psychiques pour prendre une table d’apéritif à portée, et se protégea avec tout en esquivant les parties de la table qui se cassaient grâce à ses réflexes améliorés.
La poussière était maintenant omniprésente, mais la poussière reste de la matière. Une fois de plus le paladin se servit de la Force de Din pour écarter les particules de poussière et trouver la sortie. Il avait seulement oublié qu’il était au premier étage, et le sol, à force de recevoir autant de chocs, fini par céder lui aussi. Mégami sauta une ultime fois en direction de la deuxième porte tandis qu’il s’enfonçait vers le rez-de-chaussée.
Mais il n’eut pas le temps de souffler qu’à peine arrivé en haut de l’escalier qui menait au rez-de-chaussée, le mur commun à la salle à manger et à l’escalier s’effondrait lui aussi. Il descendit les marches quatre à quatre, mais ce ne fut pas suffisant. Les marches elles-mêmes furent plus rapides que lui et s’effondrèrent avant qu’il n’ai pu atteindre le rez-de-chaussée, et il tomba dans les débris. Il failli d’ailleurs en être recouvert s’il n’avait pas usé de son pouvoir pour arrêter ceux qui allaient l’ensevelir.
Mais il devait se dépêcher.
Aussi, quand il arriva dans la pièce d’après, un garde-manger, avec les débris de l’étage du dessus, non seulement tout explosa comme prévu, mais le toit se rapprochait à une vitesse certaine du sol, n’ayant plus rien pour le retenir.
Une fois de plus, Mégami se retrouva à faire de l’acrobatie pour sa survie, vivre dans la forêt n’avait pas été si inutile.
Il continua sa route le plus vite possible, contraint à faire un bond en arrière à cause d’un bout de toit en ardoise tombé plus vite que les autres, prit il prit appui dessus, sauta sur un autre débris, puis encore sur un autre, de façon à être le plus haut possible, il mit sont épée laser au dessus de lui telle une protection juste avant que le toit ne le touche. L’ardoise au dessus de lui fut ainsi découpée en deux et n’atteint pas sa cible, mais la pile de gravats ne tarda pas à vaciller, puis à tomber.
Mégami s’y était préparé, et lorsque les fragments de murs et de plafond touchèrent le sol, le jeune homme exécuta une roulade avant pour amortir la chute, roulade qui aboutit à un deuxième choc avec une des barrières de son adversaire, ce qui le sonna un court instant.
Dégageant la poussière comme précédemment, il atteint la troisième porte avant d’être sous les murs, puis il arriva dans la cuisine.
Il entreprit de recommencer le même stratagème, mais cette fois-ci les murs ne s’affaissèrent pas, ils explosèrent véritablement, les détruisant instantanément et envoyant une quantité abusive d’éclats et de fumée dans toute la salle.
Mégami esquiva les gros éclats qui se repéraient facilement, mais n’eu d’autre choix que de fermer les yeux ensuite pour éviter de se faire trop mal avec les petits, petits qui avaient déchirés son manteau de part et d’autres et qui, avec leur vitesse de projection, avaient réussis à blesser le télékinésiste.
Immobilisé pendant ce laps de temps, Mégami se résolu à reprendre sa course, de toute façon s’il ne le faisait pas, il allait finir enterré vivant.
C’est ainsi que, roulant sur le côté pour esquiver un lave-vaisselle, tranchant en deux un réfrigérateur, glissant par-dessous un meuble pour aussitôt après sauter latéralement pour faire rater sa cible à une gazinière, Mégami se rapprochait de son adversaire. Trop occupé à se protéger des fragments de murs, il ne put dégager la poussière et se prit de plein fouet la troisième barrière. Elle n’était pas plus rude que les autres, mais le paladin était à bout de souffle et se ramassa face contre terre. Et alors que les murs s’effondraient sur lui, accompagnés pas le reste du toit, Mégami eut le dernier réflexe d’écarter le plus possible de débris, grâce à sa télékinésie, qui allaient tomber sur lui, et de faire des mouvements complètement hasardeux mais rapides au dessus de lui avec son épée laser, de façon à –du moins il l’espérait- briser les derniers morceaux.
Puis on entendit tout tomber, et le calme revint.

Le jeune épéiste avait incroyablement mal à la jambe gauche. Elle n’était pas cassée, il n’y avait rien de foulé, mais quelques chose était tout de même lourdement tombé dessus.
Le plan de dernier recours de Mégami n’avait marché qu’à moitié, et désormais, il était complètement à la merci de son adversaire. Mais il irait combattre tout de même, jamais il n’avait abandonné et ce n’est pas aujourd’hui qu’il commencerait.

Il se releva péniblement, tout en économisant un maximum ses forces. Puis il passa la dernière porte.

Il se retrouva dans le hall d’entrée. Ici on aurait dit que presque rien n’avait changé, toujours ce même calme, toujours cette petite fille jouant avec son bilboquet à l’autre extrémité du balcon, toujours ce chevalier impuissant...

Et toujours Roy Reilly au centre, accompagné du loup. Mégami l’avait presque oublié ce dernier.

Mégami posa un genou au sol, par épuisement, complètement essoufflé, attendit quelques secondes, puis se leva. Ses réserves d’énergie étaient presque entièrement vides, sans parler de son énergie spirituelle.
Et maintenant ? Quelle surprise ses trois adversaires allaient-ils lui réserver ?


[OMAGAD j'ai bien cru que j'y arriverais jamais, merci Shadow pour les précisions]

Après de multiples efforts, l'épéiste avait finalement réussi à parvenir jusqu'au renard des émotions. Apparemment, tout avait fonctionné comme sur des roulettes, Mégami était parvenu à l'atteindre mais s'était blessé à la jambe et l'utilisation répétée de ses dons l'avait épuisé. Néanmoins, son adversaire ne s'était pas débarrasser de la petite fille ni du loup, mais vu l'état dans lequel était déjà son ennemi, Roy estima qu'il était inutile d'en rajouter et préféra jouer fair-play. Il s'approcha donc de lui et lui tendit la main.

"Allez, relève toi. Je serai déçu que tu abandonnes maintenant."

Une fois que l'homme originaire d'Hyrule fut de nouveau prêt à brandir son épée, le rider priva ses créations de l'énergie qu'il leur avait offert, les faisant tous s'évanouir dans une gerbe de lumière.

"Je ne m'attendais pas à ce que tu parviennes jusqu'à moi, c'est une agréable surprise. Je serais donc ton dernier adversaire. Malheureusement je ne peux pas te garantir un véritable duel à l'épée, néanmoins je tâcherai d'essayer d'en utiliser une. Voici donc les dernières règles de notre affrontement. Je n'utiliserai mes dons que pour me créer des armes ou pour contrer tes propres pouvoirs, ainsi tu pourras faire parler ton talent d'escrimeur sans avoir à craindre d'éventuelles nouvelles subtilités."

Une fois ces dernières règles posées, le sybrater des émotions forma dans ses mains une épée dont la taille supérieur à tout fer réel montrait que son utilité ne résidait pas dans le tranchant de sa lame mais dans la puissance de son contact. Il savait très bien que fasse à un épéiste entrainé, son style de combat serait vite surpassé par celui de Mégami. Mais il se devait de tenter le coup, son avantage résidant dans le choc répulsif que causerait son épée à chaque fois qu'elle rencontrerait celle de son adversaire.

*Si je parviens à le déséquilibrer, je devrais pouvoir me contenter de cette arme, sinon, je n'aurai pas d'autres choix que d'en changer pour gagner.*

[Post assez court mais qui va te permettre de te reposer de l'effort provoqué par le précédent. xD]

Mégami appréciait le comportement de son adversaire. C’est vrai quoi, combien l’aurait laissé par terre finalement ? Presque l’unanimité. Ce Roy Reilly était fair-play, une qualité de plus en plus rare. D'ailleurs il n'en manqua pas de lui faire remarquer.

-Je te remercie à l'avance pour ce combat, car je ne sais pas si, à terme, l'un d'entre nous sera en mesure de dire quoi que ce soit à l'autre pendant un petit moment.
On dit, là d'où je viens en tout cas, que les renards sont rusés. je viens d'en avoir la preuve, même si tu es plutôt bizarre comme renard, sans vouloir t'offenser.

Tiens donc, Mégami ne pensait pas qu'il parlerait autant lui-même. Bref. Il acceptait donc de faire un duel à l’épée. Il n’en avait pas utilisé beaucoup dans sa vie, peut-être même pas du tout, ça Mégami ne le savait pas, mais déjà rien qu’à voir la façon dont il la tenait c’était suffisant pour le dire. Malheureusement, il avait déjà un avantage indéniable sur le Hylien car il était en pleine possession de ses moyens, de plus, un coup de cette énorme épée et c’en était fini de lui.
Mais une épée comme celle-là, c’est lourd, forcément.et donc lent à manipuler, la faiblesse était là.

Levé, Mégami avait horriblement mal à la jambe gauche, tout en sachant qu’il devrait faire avec.

Il courut vers son adversaire malgré cette douleur, et porta le premier coup de son épée laser, qui atterrit sur la grosse épée de son adversaire, avec pour conséquence un mouvement de recul assez grand de la part de Mégami. Cette épée laser avait surement été conçue pour que les participants qui en recevaient un coup ne finissent pas en pièces détachés, le jeune homme aux oreilles pointues pouvait donc donner le meilleur de ce qu’il lui restait.

Il entreprit de faire perdre le contrôle à Roy Reilly de son épée en l’attaquant de part et d’autres, un coup d’estoc, un coup en diagonale, un autre horizontal, bref, tout ceci dans le but de ralentir l’hybride renard en lui faisant faire un enchaînement de figures impossible à réaliser avec une épée aussi colossale. Le problème, c’est qu’à chaque coup le mouvement de recul mettait Mégami en position de désavantage, bien qu’il se redressait trop rapidement pour que son adversaire –du moins, il l’espérait- puisse contre-attaquer.
A présent, Mégami porta un coup plus puissant que les autres en visant le bras droit de Roy Reilly.

S’il l’avait suffisamment déstabilisé, son bras subirait de graves brûlures et ce match finirait peut-être en ex-æquo, car Mégami était lessivé. Si son adversaire arrivait tout de même à parer, alors Mégami préférait ne pas y penser et improviser le moment venu.


[Voilà voilà, bon j’espère que c’est ce que tu attendais, sur ce, bonne nuit, désolé pour l’attente.]

L'épéiste prit sa main sans hésitation, comprenant qu'aussi étrange son adversaire pouvait être, il n'en était pas moins quelqu'un de noble. Il songea même à le faire remarquer en lui traduisant son avis sur sa personne :

"Je te remercie à l'avance pour ce combat, car je ne sais pas si, à terme, l'un d'entre nous sera en mesure de dire quoi que ce soit à l'autre pendant un petit moment.
On dit, là d'où je viens en tout cas, que les renards sont rusés. je viens d'en avoir la preuve, même si tu es plutôt bizarre comme renard, sans vouloir t'offenser."

Le rider se mit à sourire, prenant le sentiment de bizarrerie qu'il créait chez cette personne comme un compliment. Pour Roy, il n'y a rien de plus délétère que la normalité. Le combat se mit alors à démarrer sous les yeux du Téoteclyte, flottant jusqu'au plafond, placé non loin d'un mur avec un paquet de pop-corn qu'il se mit à entamer vigoureusement. Une créature à l'apparence humaine mais au teint froid et blanc traversa alors le mur pour lui parler.

"Qu'est-ce que vous faites là ? Qu'est-ce que c'est que ce bordel ? Quant est-ce que le combat va t-il finir ? Y'en a marre de ces deux gugusses qui bousillent notre beau manoir, on aimerait pouvoir épouvanter les visiteurs tranquillement nous !"

Enchainant un rythme effréné de main-popcorn-langue, il parvint tout de même à converser.

"Oh là c'est le duel final, vous devriez bientôt être tranquille, profitez du spectacle en vous disant qu'il est bientôt terminé."

"Et vous, vous n'y allez pas ? Ce serait d'autant plus rapide !"

"Ah je ne peux pas, mon coéquipier a demandé un dernier combat au corps-à-corps. Je reste ici. Pop-corn ?"

"Oui merci. Auriez vous l'amabilité de me prévenir quand le combat sera terminé afin qu'on puisse les virer tous les deux ?"

"Je n'y manquerai pas."

Le combat s'enchaina donc entre les deux épéistes. Contrairement à ce que pensait Megami, l'arme du renard était extrêmement légère. La raison ? Elle n'était pas faite de métal comme les épées normale, bien qu'elle dispose d'un design qui dote les épées du même type d'une lourde masse rendant l'utilisateur beaucoup plus lent, ici ce n'était pas le cas. La difficulté résidait avant tout dans la maniabilité. Il fallait faire très attention à ce que la pointe de l'épée ne se fiche pas n'importe où et qu'il puisse garder le contrôle sur elle en permanence. Cette opération était très complexe car Megami enchainait les coups les uns après les autres. Si la plupart étaient bloqués par son épée, Roy ne trouva son salut que dans la répulsion causée par cette dernière. Le déséquilibre constant qu'il provoquait chez son adversaire lui procurait un temps de latence salvateur pendant lequel le renard pouvait se reprendre et contrer le prochain coup. Quelques fois, ce n'est que grâce aux protections placées sur ses poignets qu'il put éviter de se blesser, bloquant la lame laser de l'adversaire avant que sa chair ne soit transpercée.

Le style du renard était donc extrêmement déroutant de par les caractéristiques de sa lame ainsi que sa méthode de combat qui ne misait pas tout sur celle-ci comme la plupart des épéistes le font. Tout son corps était une arme qu'il fallait utiliser et préserver, son épée n'étant pour lui qu'une extension dont il fallait savoir faire extraction quand cela s'avérait nécessaire. C'est alors que l'épéiste blessé, vint à faire une erreur qui serait probablement sa dernière. En tentant de faire un coup plus puissant, il ajouta un temps de latence en plus de celui dont il souffrait déjà. Ce manque de synchronisme permit au renard de cesser de contrer de manière maladroite pour passer à l'esquive. Lorsque le coup parti, Roy réalisa un saut impressionnant, passant au dessus de la lame d'énergie la tête en bas, avant de se réceptionner de l'autre côté, les jambes repliées, avec le corps de son ennemi sans défense, complètement à sa merci.

Roy frappa le ventre de son adversaire avec sa lame pour le trancher de manière propre et net avant d'enchainer une taillade horizontale à la hauteur de ses jambes pour le faire tomber et un saut en coup de pied retourné en cas d'esquive de la part de sa victime. Cet enchainement réalisé à la va-vite avait manqué d'équilibre surtout avec l'épée du renard qu'il n'a pas eut la présence d'esprit de lâcher pour sa dernière attaque. Il tomba donc sur le sol, laissant à Megami la possibilité de prendre l'avantage si jamais son enchainement avait échoué. Dans le cas contraire, c'est rapidement relevé que Roy pourrait se déclarer comme vainqueur de cette première confrontation...

Tsss, quelle bonne blague, ce combat au corps à corps n'aura même pas duré cinq minutes. C'était bien la peine de s'être prit des gaufres, des tables en bois et des murs sur la face.

Etrangement, le renard restait rapide avec sa grosse épée. Elle avait peut-être les mêmes propriétés que l'épée laser après tout, peut-être ne pesait-elle rien car n'était-elle pas faite de matière.
Il finit par sauter juste avant que Mégami ne lui assène son coup plus puissant. Le Hylien se retourna pour lui faire face, eu juste le temps de dévier le premier coup et de sauter par dessus le deuxième, grâce au pouvoir de Farore, en revanche il ne calcula pas le coup de pied de Roy Reilly qui lui arriva directement sur le torse. L'hybride renard perdit l'équilibre et tomba, tendit que Mégami voyant cette scène pendant sa chute, lança son épée laser du plus fort qu'il pouvait en direction de Roy.
Mégami s'écrasa ensuite au sol, finalement bien trop épuisé par ce qui c'était passé avant pour réussir à mener un véritable combat au corps à corps. Cette fois, il n'avait vraiment pas la force de se relever, et ça n'était pas son adversaire qui pourrait l'y aider. Mégami était même incapable de regarder si sa dernière tentative d'attaque avait réussi. Il ne pensait pas qu'il y aurait des participants si puissants dans ce tournoi, bon sang, avait-il véritablement le niveau ? Il venait de se faire maltraiter par un rigolo, par des livres, par des gaufres au miel et de la mélasse, par un chevalier en armure, une fillette, un fantôme, un vase... Son adversaire n'avait même pas jugé utile de se servir du loup. De toute façon, il était maintenant trop tard, Mégami n'avait plus d'armes en main, son épée classique étant restée à l'étage, et il n'avait certainement plus la force d'user de la télékinésie.

Etant sur le dos, il pouvait voir près du plafond le rigolo, mangeant des pop-corns. Dommage, Mégami aurait bien aimé percer son secret à jour. Il n'avait pour l'instant pas la tête à ça, il pourrait y réfléchir plus tard. Il se demanda également où en étaient les autres participants.

Et il ferma les yeux, n'étant conscient des bruits autour de lui qu'à moitié, tout en se demandant comment il allait faire pour revenir dans le bâtiment. Bof, surement le personnel fait pour ça. Le type balaise de tout à l'heure ?
Il ne vaudrait mieux pas.


[Voilà, bon j'avais pas grand chose à raconter là alors j'ai gonflé comme j'ai pu, à toi l'honneur de finir, et merci pour ce RP qui m'aura bien fait progresser. Ensuite, place aux votes.]

C'était la fin du combat. A peine le renard eut-il toucher le sol qu'il eut le réflexe de se relever si jamais son enchainement avait échoué. Malheureusement, cette habitude, ce réflexe si profondément ancré dans sa technique de combat fut également celui qui l'empêcha de gagner avec les honneurs. Au moment où les deux pieds de l'hybride se posèrent sur le sol, l'épée laser de son adversaire vint lui déchirer le flanc droit, faisant s'écouler son sang à travers les planches du parquet. Tombant à son tour, souillant le tapis du hall avec ce liquide de transport biologique si symbolique, le contrôleur des émotions ne pouvait que poser ses membres supérieurs sur la plaie pour éviter l'hémorragie. Fixant lui aussi le plafond, son double vint alors le rejoindre pour s'assurer de son état.

"C'est finis ?"

"On... On dirait bien. Dis. Tu pourrais pas... m'aider un peu ?"

"Et puis quoi encore ? T'as dis à l'autre que je n'interviendrai plus, tu te démerdes."

"Connard."

"Moi aussi je t'aime mon petit Roy."

Le Téoteclyte attrapa les deux vaincus par le col pour les ramener vers la sortie du manoir, là où les services de soin du tournoi pourront s'occuper d'eux, en les trainant sur le sol pour leur montrer à quel point leur combat n'a rien fait d'autre que soulever un peu de poussière mêlée de sang.

[Fin du combat, place aux votes et aux critiques.]